La facturation au mot est-elle la meilleure solution pour une rédactrice web ?

Quand je me suis lancée officiellement en tant que rédactrice web, je me suis posée la question du prix. J’ai alors découvert qu’il y avait plusieurs types de facturation et que le plus courant était celui au mot. Je me suis donc calée là-dessus ! Mais après quelques mois d’expériences, un truc me chiffonnait : j’avais l’impression de passer à côté de l’essentiel. Si toi aussi le sujet de la facturation au mot te taraude l’esprit, je te dévoile ici comment je facture désormais mes prestations de rédaction.

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Rappel sur les différentes manières de facturer en rédaction web

 

Comme évoquée dans l’introduction, la facturation au mot est la pratique la plus répandue en rédaction web. Selon ton niveau d’expérience et le type de mission signée, tu peux facturer entre 0,01€/mot (difficile de faire plus bas, mais on ne sait jamais !) et 0,50€/mot (bon là, on est plutôt sur du copywriting).

On te demandera peut-être ton tarif au feuillet. Généralement, ce sont les agences de communication qui emploient ce terme. Il s’applique à la rédaction print. Si tu n’es pas familière avec le jargon, saches qu’un feuillet comprend 1500 signes, soit environ 250 mots et que le tarif minimum fixé par le syndicat national des journalistes est de 45 €.

Il est également possible de facturer à l’heure. À mon sens, c’est cette pratique qui prend en compte la globalité du travail des rédactrices web : lecture du brief, recherches sur le sujet, éventuellement optimisation SEO, relecture, correction, etc. Et oui, tu n’es pas seulement là à enquiller des mots l’un après l’autre !

Quand à la tarification au forfait, c’est le meilleur moyen d’augmenter ta marge tout en prenant le risque de la diminuer.

La tarification au mot : mon cœur de rédactrice web balance !

 

Il y a de fortes chances que tes futurs clients, peu importe lesquels d’ailleurs, te demande ton tarif au mot. Généralement, il s’agit d’une méconnaissance du métier ou d’un besoin de tirer les prix vers le bas.

Voilà toutefois ce que cela implique pour toi : le fait de facturer au mot nécessite que tu prennes uniquement en compte le nombre de mots que tu écrits. Gardes cependant à l’esprit que ton travail ce n’est pas juste ça !

Imagines que tu dois réaliser un texte de 500 mots. Le brief n’est pas précis et tu dois intégrer une image et des liens (demande très courante). Cela signifie concrètement que tu vas devoir prévoir un plan et faire un travail de recherche. Finalement, cet article te prendra 3 heures.

Si tu factures au mot, il y a de forte chance que tu sois perdante !

Mon avis éclairé : choisis la facturation au mot uniquement si les consignes sont claires et précises, et que tu n’as pas besoin de réaliser des va-et-vient intempestifs (ça aussi ça arrive plus souvent qu’on ne le croit !).

Je t’invite vraiment à facturer à l’heure ou au forfait. Tu seras ainsi payée au travail exécuté, et donc à ta juste valeur.

 

Le bon prix au mot

 

Admettons que tu veuilles quand même chiffrer tes articles au mot. Quel est le bon prix à communiquer à ton client ?

 

  • La version « relou » : tu peux tâtonner et voir ce qu’il est prêt à payer.
  • La version « je m’adapte » : à définir selon le sujet, le délai, le fait que ce soit le client qui vient vers toi et non l’inverse, etc.
  • La version « ne descends jamais en dessous » : si tu veux gagner au minimum un SMIC et qu’il te faut 1 h pour produire un article de 500 mots, ne factures jamais moins de 10 cts le mot.

 

Des avantages et des inconvénients, comme dans tout

 

Finalement, la facturation au mot c’est juste simple à calculer. Après rien ne t’empêche de définir un forfait ou un taux horaire et de le ramener au mot si ton client ne jure que par ça !

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Les erreurs à éviter peu importe le type de facturation

 

S’il est si difficile de définir tes tarifs, c’est parce qu’il y a beaucoup de critères à prendre en considération. D’une part, le métier de rédactrice web est assez récent et ne bénéficie pas d’une structuration nette et précise des rémunérations. D’autre part, en tant que débutante tu auras tendance à remettre en question tes capacités.

Donc tu vas vouloir te brader : erreur n° 0. Ce n’est pas la solution ! Tu dois apprendre à vendre ton travail et te faire violence pour vivre convenable de ton activité.

Alors maintenant, voici les erreurs que tu dois impérativement éviter peu importe que tu factures au mot, à l’heure ou au forfait.

 

Ne pas tenir compte de ton expérience

 

Si tu as un petit bagage et des recommandations, mets-les en avant et tiens-en compte dans ta facturation.

 

Oublier tes compétences

 

Tu as des compétences spécifiques ? SEO, copywriting, storytelling ? Valorises-les auprès de tes clients.

 

Omettre la complexité du sujet abordé

 

Tu rédiges des articles dans le domaine de l’économie, de l’assurance ou que sais-je de l’immobilier ? Ce sont des connaissances complexes qui nécessitent un traitement particulier pour rendre des informations indigestes lisibles. Et ça je peux te dire que ça se paie !

 

Ne pas tenir compte du type de contenu

 

Tu seras peut-être amenée à écrire des posts pour les réseaux sociaux ou des livres blancs. Adaptes ton tarif en conséquence ! Car écrire pour engager, vendre ou être référencé n’a pas le même impact sur le chiffre d’affaires de ton client.

 

Faire l’impasse sur le volume de production

 

Si le volume de production pour un même client est important, tu peux éventuellement proposer un tarif réduit. Mais je te conseille de contractualiser tout cela ! Par retour d’expérience, c’est souvent juste une carotte. Le gros volume finit par devenir 1 article par mois…

 

Ou encore le délai de livraison

 

Si un client te demande une commande en urgence, pourquoi pas si tu disposes du temps nécessaire. Mais qui dit urgence, dit stress ! Et surtout, on connaît toutes des urgences qui finalement ne sont jamais publiées ou 3 mois plus tard…

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Mes conseils de comptable

 

Tu ne le sais peut-être pas, mais à la base je suis comptable. Je vais donc te donner quelques conseils supplémentaires pour bien gérer ta facturation, maintenant que tu sais quel tarif pratiquer !

 

Définis des conditions de paiement claires

 

À un moment ou à un autre, l’un de tes clients va « oublier » de payer ta facture. Parfois c’est vraiment un oubli, d’autres fois c’est délibéré. Mais il n’y a pas lieu de paniquer !

En fixant des conditions de paiement claires – et en en informant tes clients au début de la relation de travail – non seulement tu te présenteras comme une professionnelle, mais tu auras un recours légal.

 

Factures 100 % à l’avance pour un nouveau client

 

Pour entretenir une bonne relation professionnelle, il faut que les deux parties soient en confiance. Et cela prend parfois du temps ! Je te conseille vivement lorsque tu démarres une nouvelle collaboration de te faire payer en avance. Si ton client n’est pas prêt à faire cet effort, il y a des risques que tu finisses par courir après ton argent bien trop souvent.

 

Apprends à aimer les logiciels de facturation

 

Et oui, tu n’es pas sans savoir que la facture électronique sera bientôt obligatoire pour toutes les entreprises. Et ce, même si tu es sous le statut de la microentreprise (1er janvier 2026).

Alors si tu veux que l’on te considère comme une professionnelle digne de ce nom et que l’on te paie à ta juste valeur, oublies les feuilles de calcul Excel et les factures créées sous Word. Abonnes-toi sans trop tarder à une application qui automatise ta comptabilité !

Pour conclure aujourd’hui, de mon côté, je facture uniquement au forfait. Bon, il m’aura quand même fallu 3 ans pour en arriver là !

Comment j’ai réussi à passer de la facturation au mot à celle au forfait ?

Mes clients préférés sont dans les mêmes secteurs d’activité et je prends toujours des commandes d’articles d’une longueur similaire. Ce qui me permet d’avoir une idée assez précise du temps requis pour écrire un article. Ainsi, les jours où je suis en forme viennent compenser les jours où je suis dans un mauvais mood ! 

Depuis que je fonctionne comme ça, je ne suis plus dégoutée par la rédaction web. Car pour être tout à fait franche avec toi, c’est ce qui m’est arrivée en 2021 !

Mon site est-il fait pour l’inbound marketing ?

 

Pour le savoir, je réalise mon propre audit !

 

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